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1Monsieur, j’ay receu la lettre qu’il vous a pleu m’escrire par ce porteur, de laquelle je
2vous remercye bien humblement, ensemble des nouvelles contenues en icelles. Je
3loue Dieu non de votre bref retour pretendu, mais de votre tant longue et
4désirée venue. Or je prie Notre Seigneur qu’il vous doint de continuer
5en la bonne volunté en laquelle vous estes de venir iusques icy pour le
6desir que j’ay d’avoir le bien de vous voyr. Vous serez le très bien venu.
7Je n’ay aultres nouvelles pour ceste heure, sinon que hier passa par icy
8ung ambassadeur que les Venitiens mandent au roy d’Espagne, qui
9dit que leur armée a levé le siège de devant Castelnovo, par ce qu’ilz
10ont veu que ce lyeu nestoit forçable. Ç’a esté toutesfoys sans
11aulcune perte des leurs. Le seigneur Don Johan d’Austria
12est à Messine avec ses forces . On ne sçait encores quel
13est son dessein. Lon craint bien que les troubles de Flandres
14ne donnent beaucoup d’empechement à ses sainctes entreprises.
15Je prie Dieu qu’il y veuille mette la main, et quil vous
16veuille donner
17Monsieur (après m’estre bien humblement recommandé à votre bonne
18grâce) en très bonne santé, longue et très heureuse vie.
19D’Ambrun, le XIXme de jullet 1572.
20Votre très humble compagnon et serviteur
21G. Davanson
22A. d’Ambrun
23Je ne veulx oublyer mes bien humbles recommandations
24à la bonne grâce de madame de Rousset.
25J’avois désià sçeu, monsieur, l’extremité de monsieur le president
26Truchon. Vous pouvez penser le regret que j’en suis
27avec tant daultres gens de bien qui y font
28perte en ceste province. Or ie prie à Dieu qu’il luy doint soit icy ou ailleurs ce que luy est necessaire.